POMME DE PIN

POMME DE PIN

Figure 1 : Plan Turgot, 1739, quartier de la rue de la Juiverie, désormais rue de la Cité

Paris, Ile de la Cité, 1421. La ville ruinée, dévastée et désolée par la guerre civile et la disette, est tombée depuis peu totalement aux mains des Anglais, avec l’aide des traitres Bourguignons. Arnoulet TURGIS, 25 ans environ, sort discrètement de son « hostel », c’est-à-dire son cabaret, par la cour arrière, reste de l’ancien jeu de paume du « trou Perette », situé là en 1391, et débouche rue aux Fèves. Ignorant les bouges et autres établissements de basse réputation de cette rue, décrits par Eugène Sue dans les Mystères de Paris, il se dirige vers la taverne du Chastel, citée par Rabelais des décennies plus tard, toute proche. Empruntant la ruelle de la Licorne, minuscule passage couvert d’un mètre de large sous les maisons, il débouche enfin dans la rue de la Juiverie, où il doit jouer des coudes pour se frayer un passage parmi la foule habituelle des passants.

Au-delà du Petit Châtelet bordant la Seine se trouve le quartier de Grève puis de Saint-Antoine[1] où il réside, près de l’église Saint Gervais récemment reconstruite, où il est attendu par la Confrérie des Marchands de Vins, dont il a été récemment nommé Maitre Gouverneur et ce pour dix ans. Peut-être y verra-t-il Fournier et Marle de son illustre parenté ? Un dernier coup d’œil en arrière avant de franchir le Petit Pont vers l’enseigne de l’entrée principale de son hostel : un cerceau de tonneau de bois qui pend au-dessus de la porte, entourant un symbole et un nom qui deviendra fameux : la Pomme de Pin.

Loin d’être exclusive, cette enseigne d’une pomme de pin est souvent utilisée à l’époque par les cabaretiers et marchands de vin, synonyme de qualité des vins servis là, puisque comme les connaisseurs le savent bien, qui viennent là déguster du bon vin de Bourgogne et de Beaune, les grecs déjà utilisaient des pommes de pin pour raisiner le vin et leur donner un goût ma foi fort agréable. Pas question d’ailleurs de méprendre la Pomme de Pin pour une vulgaire taverne, appellation qui n’est mentionné que dans les sources religieuses ou réglementaires produites par la royauté ou la prévôté comme le « lieu de tous les péchés » [2], présentant tous ses clients comme des « vagabonds et gens de petit état » aux goûts grossiers. Les buveurs y gaspillent leurs gains et y dépensent plus que leur salaire. Accusés de s’adonner aux jeux de hasard pour boire à nouveau, ils s’endettent toujours plus au point d’affamer femme et enfants…

Médecins et moralistes recommandaient de mettre de l’eau dans le vin, mais en réalité personne ne mouillait son vin à Paris car l’eau y avait mauvais goût et était polluée. De ce fait, la consommation de vin à Paris était tout à fait considérable, autour de 200 litres par habitant et par an à la fin du XIIIe siècle. Un ouvrier parisien pouvait, vers 1360, se procurer une pinte de vin local (93 cl) quotidiennement s’il y consacrait un tiers de son salaire. Les membres d’un même métier se retrouvent à la taverne. On s’y donne rendez-vous ; on peut y recruter un valet ou autre main d’œuvre pour une besogne passagère. Les servantes fréquentent elles aussi les tavernes, où on les assimile à des femmes de mauvaise vie. On les accuse d’y colporter les secrets de leurs maîtres. Les bourgeois de Paris, comme les nobles, ne sont pas mentionnés dans les sources judiciaires fréquentant les tavernes. Non, la rue de la Juiverie, près Notre-Dame et le petit Châtelet de Paris n’est pas un endroit pour une vulgaire taverne ; n’oublions pas que la réputation d’un cabaret, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, tient au vin qu’on y vend, au crédit qu’on y consent et aux gens que l’on s’attend à y rencontrer ! Les cabarets, également appelés ”hostels”, sont équipés de quelques chambres. C’est là que les voyageurs s’y reposent, y trouvant gîte, couvert, des alcôves pour y rencontrer leurs contacts, et si nécessaires, certains services en nature fournis par l’hôtelier toujours à l’écoute des désirs d’une clientèle suffisamment fortunée.

Figure 3 : Reconstitution des fortifications orientales de Paris en 1420 : de gauche à droite, les fossés enjambés par les ponts (avec ponts-levis), la Bastille et la porte Saint-Antoine fortifiée.

Commerçant avisé et marchand de toutes sortes de vins, précieux comme frelatés, à un public aussi large que possible, Arnoulet n’a pas mis tous ses œufs dans le même panier et a confié à sa femme Colette la taverne dîte « de la Châsse », située derrière la Maison-aux-Piliers (le siège de la prévôté des marchands, place de Grève, sur l’emplacement de I’Hôtel de Ville actuel), hors de l’ancienne porte Baudoyer de l’enceinte de Philippe Auguste, mais désormais à l’intérieur de l’enceinte de Charles V, sur le chemin de la Bastille et de la porte Saint Antoine. Etablir une taverne hors des murs était une bonne façon d’éviter de payer l’octroi, cette taxe honnie dont tout marchand introduisant des marchandises dans Paris devait s’acquitter. Comment en effet rester compétitif envers une clientèle bruyante, agitée et souvent trop avinée en payant des impôts ! Rompue aux pratiques mercantiles de ce genre d’établissement, Collette y aura acquis de mauvais travers car lorsqu’elle reprendra la Pomme de Pin après son veuvage en 1451, elle y sera plusieurs fois mise à l’amende pour avoir usé de pintes d’étain trop petites…

Figure 2 : les quartiers de Paris en 1420, d’après Favier

En 1421 dans le quartier Saint Antoine où il réside, Arnoulet est cinquantenier, c’est à dire chef de cinquante hommes de la garde bourgeoise. Il y sera quartenier en 1438, c’est à commandant du quartier, chargé de la milice bourgeoise et de certaines fonctions de police pour la sûreté et la tranquillité de la ville. C’est la formation de la municipalité parisienne au XIIe siècle qui entraîna la création de ces nouvelles divisions administratives appelées quartiers. A la tête de chacune se trouvait un quartenier, chargé d’organiser la défense de la ville, d’assurer l’ordre et de percevoir les taxes. Ils participaient à l’élection du prévôt des marchands et étaient assistés de dizainiers et de cinquanteniers. En 1421, le roi Charles VI avait sa résidence dans le quartier, à l’hôtel Saint-Paul, qui occupait la plus grande partie du quadrilatère central du quartier, entre le quai des Célestins, les rues Saint-Paul, Saint-Antoine et du Petit-Musc. Après sa mort en 1422, il fut abandonné et donné par partie par Charles VII et Louis XI en récompense à certains de leurs fidèles[3].


Figure 4 : Maison de la Pomme de Pin, rue Mouffetard (maison à colombages)

Pour aparté, une autre auberge de la Pomme de Pin également célèbre, et souvent confondue avec la première, était sise rive gauche sur la montagne Sainte Geneviève, au coin de la rue Mouffetard et de la rue de la Contrescarpe-Saint-Marcel, l’actuelle rue Blainville, hors de la porte Bordelle (Saint Marcel) et des murailles de Paris, pour les raisons déjà citées. Elle y restera ouverte pendant quatre siècles[4]. C’est à cette enseigne que viendront se désaltérer tous les écrivains de la Pléiade : Ronsard, du Bellay, Baïf, Jodelle…, mais aussi les mousquetaires du Roi. Rostand écrit : « Lorsque d’Artagnan fut hors du Louvre, et qu’il consulta ses amis sur l’emploi qu’il devait faire de sa part des quarante pistoles, Athos lui conseilla de commander un bon repas à la Pomme de Pin… »[5]. Plus tard encore, Molière et Racine seraient venus s’y rafraîchir, encore que cela puisse avoir été dans l’une ou l’autre des deux enseignes…


Menacés par la présence croissante et durable des occupants Anglais, Arnoulet et Colette ne restent pas inactifs. Usant de leur influence et en échange peut-être de quelques faveurs ou de leur discrétion, ils placent leur fils Jean comme musicien du royal occupant, Henri V, et leur fils Nicaise comme secrétaire du régent Bedford. Calcul avisé mais qui s’avéra couteux, car finalement boutés hors de France après un an de siège de Paris en 1436, les Anglais, autorisés à quitter la ville pour Rouen le 17 avril, embarqueront Jean[6], qui sera ensuite mentionné à Londres comme John Turges, « the queen’s harper » – le harpiste de la reine, et son frère, « master » Nicaise. Les deux frères seront toujours pensionnés par le royaume Anglais en 1446[7]. Nicaise y est dit « Secretary of France, refugee from Normandy, in relief ». John recevra plus tard une rente de 10 marks par an « pour sa vie à la suite de la mort d’un.e autre »[8]. Ils disparaissent ensuite des yeux de l’histoire, sauf si Jean finit par rentrer en France et est le même fils d’Arnoulet identifié comme Jean “le jeune”, tavernier et bourgeois de Paris en 1474. Jean et son épouse Guillemette Driart sont propriétaires de trois « hôtels », c’est-à-dire des cabarets : « la Châsse, sis à la porte Baudoyer, « la Fleur-de-Lis », sis au cimetière Saint-Jean, tenant aux deux Torches et un autre hôtel rue des Fontaines, près du Temple. Il est en tous cas avéré qu’après la fin de l’occupation, la fortune d’Arnoulet se serait plutôt agrandie !

Un autre fils d’Arnoul, Jean “le vieux”, né vers 1425-1430, décédé avant le 4 septembre 1490 est marchand bonnetier et bourgeois de Paris en 1463, juré et garde du métier de bonnetier en novembre 1467. Il comprendra dans sa descendance de riches marchands drapiers associés aux Gobelins et possiblement un opportuniste notoire, Nicolas TURGIS, dit Claude de Saint Etienne de La Tour, pionnier fondateur de l’Acadie en 1604, qui feront chacun le sujet de deux billets séparés.

Les trois autres fils d’Arnoulet TURGIS, restés en France, seront de loin les plus fameux. D’abord Robert (Robin), qui a repris la Pomme de Pin. Ensuite Christophe, client de ladite auberge, qui restera sans descendance et aura un avenir plus bref et plus funeste, et enfin Arnoul, marchand drapier bourgeois de Paris (1454), deviendra extrêmement riche jusqu’à posséder des vignes et un château dans l’Oise, et dont les enfants finiront porteur du titre « de TURGIS ».

François Villon en 1489

Un seul homme aura rendus les deux premiers notoires (sinon riches) : François Villon. Avant d’être un des poètes les plus célèbres de France, y compris de son vivant, François de Montcorbier, dit Villon, est avant tout un malfrat. Né en 1431, sous l’occupation anglaise, orphelin de père, il est confié par sa mère, pauvre femme illettrée et pieuse, à maitre Guillaume de Villon, chanoine et personnage important de la communauté de Saint-Benoît dans la rue Saint-Jacques. Son éducation à la faculté des arts de Paris se fait sur fond de querelle entre l’Université (qui a soutenu les Bourguignons puis les Anglais) et le roi Charles VII. Participant fort probablement aux désordres estudiantins et heurts avec la police, le révolté Villon néglige ses études et court l’aventure. Ses soirées de débauche se passent en général à la taverne de la Pomme de Pin, dont il vantera les mérites. Les exactions de Villon le conduisent le 5 juin 1455, au soir de la Fête-Dieu, à tuer un prêtre d’un coup de dague lors d’une altercation. Après sept mois d’exil il revient passer l’année 1456 à Paris où la bande de fauteurs de troubles dont il fait partie finit par cambrioler le collège de Navarre, le forçant à s’enfuir à Angers. Mal accueilli par le roi René, il se résout à un exil qui durera six ans, aboutissant aux oubliettes de la prison de Meung sur Loire d’où il sera libéré à l’avènement de Louis XI. À la suite d’une nouvelle rixe, il est condamné à être « étranglé et pendu au gibet de Paris », et en réchappe de justesse en appel. Le 5 janvier 1463, la coupe est pleine et Villon est banni de la ville de Paris pour dix ans. Avant son départ de Paris en 1456, Villon est associé à une bande de malfaiteurs notoires de l’époque, dont Christophe TURGIS, fils présumé d’Arnoulet[9], et fréquente avec ses comparses la taverne de la Pomme de Pin de Robin TURGIS. Villon y consomme à crédit, comme dans bien d’autres commerces. Ne dit-il pas « S’il se trouvait quelqu’un qui n’eût pas reçu les legs que je lui envoie, qu’il les demande, après ma mort, à mes hoirs (héritiers) Moreau (juré des Rôtisseurs de Paris), Provins (pâtissier de la rue de Chaume), Robin TURGIS, lesquels ont eu jusqu’au lit où je suis couché. »[10]

Christophe est engagé depuis plusieurs années dans de lourdement répréhensibles activités avec une bande de voleurs et de mercenaires autoproclamés les Coquillards. La fin de la Guerre de Cent ans avec ces centaines de soldats et de mercenaires étrangers désormais sans but est en effet propice à la floraison ici où là de bandes organisées qui se livrent à toutes sortes d’activités criminelles (vol, faux-monnayage, triche organisée, prostitution et proxénétisme…). Ils sont alors rejoints par des miséreux souvent issus de milieux artisanaux, estudiantins voire monastiques. Lassés par une série d’exactions commises dans la région par une bande de criminels organisés qui mène une vie de débauche à Dijon depuis deux ans, la prévôté mène une enquête discrète en 1453, conduisant les sergents à un coup de filet sur le bordel de la ville. Douze individus seulement sont arrêtés, sur la soixantaine de noms que les témoignages ont fait apparaître. Un procès ouvre néanmoins très vite le 3 octobre 1455, moyen pour le procureur d’établir rapidement les complicités et de se saisir des autres membres de la bande. Les interrogatoires se succèdent pendant deux mois. L’un des accusés confesse alors tout ce qu’il sait et livre soixante-quatre noms à la justice. Il apparait progressivement que loin d’une lâche bande d’oisifs sans but et sans scrupules, c’est bien d’une véritable pègre organisée dont il s’agit, comprenant des spécialistes de toutes sortes, du vol à la tire au recel, au rapt d’enfants et à la prostitution. Ils ont même leur propre langage, appelé “argot”.

Le gibet de Montfaucon en plein Paris

S’il n’a pas été prouvé qu’il faisait partie de la bande, Villon connaissait plusieurs d’entre eux, notamment Christophe TURGIS, dont la spécialité est de fabriquer de la fausse monnaie. Dénoncé par Pierre Cornille, un marchand drapier, et par Jeannette la gantiére[11], les sergents perquisitionnent l’atelier de Christophe et y découvrent tout un attirail de fabrication de fausse monnaie[12] : « Item ung gros marteaul a orfévre. Item ung petit enclumeau 4 pampes aiant une pointe pour le fischer sur un plot de bois et forger dessus. Item un gros plot de bois pour soustenir ledit enclumeaul. item une petite cisoire A copper argent. Item une grattereoisse (?) et ung fardelet ou poignée de roye de porc a nettoyer argent recuit. item une escuelle de bois ou il y avoit de la couleur verde faite toutes fraische pour colorier or ou argent. Item un petit de dorure a dorer ce que l’on vouldroit. » Christophe TURGIS s‘était spécialisé, parait-il, dans la fabrication de demis écus. Le 5 décembre 1455 il est prisonnier a Sens et confesse qu’il acheta l’année précédente a Dijon un gobelet d’argent dont il forgea des demis écus[13]. Condamné, Christophe fut bouilli comme faux monnayeur a Paris le 17 septembre 1456 et son corps pendu au gibet de Montfaucon[14]. Huit jours après, Villon cambriolait le Collège de Navarre en compagnie d’un autre Coquillard notoire, Colin de Cayeux[15].

Robert, héritier de la Pomme de Pin à la suite de sa mère, est né vers 1425-1430 et décédé un 11 juin 1472 ou 1473. Il est tavernier à Paris dès 1454 et titulaire de l’office de messager à pied de la justice du Trésor dès septembre 1455. Il est également marchand de vin et Bourgeois de Paris. Il épouse vers 1455 Marguerite Joli, qui décéda peu avant le 16 avril 1493. Les affaires des époux TURGIS se portent plutôt bien : en 1470, on voit qu’il possédait trois maisons rue de la Tabletterie, dans le quartier Sainte-Opportune, faisant le coin de la rue Saint-Denis. Ils étaient également propriétaires de l’Hôtel de l’Echiquier, adjacent à la Madeleine et faisant le coin de la rue des Marmousets, ainsi que d’une maison rue de la Juiverie (qu’ils lègueront à leurs héritiers, Hector et Marguerite, en 1492). Vers 1478, on identifie que les TURGIS possèdent en plus des propriétés (et probablement des vignes) à Nogent sur Marne. Après le décès de Robert, Marguerite, sa veuve, fut autorisée à reprendre son commerce. Hector est conseiller du Roi et avocat au Châtelet de Paris en 1491 et 1492, et seigneur de Bordeaux-les-Montjay.

Les autres enfants et petits-enfants de Robert TURGIS sont décrit dans les Généalogies de quelques Familles Parisiennes de P. Marlier. La Pomme de Pin sera rachetée par plusieurs générations de tenanciers qui feront tous fortune, comme par exemple Pierre-Nicolas Gruyn et ses deux frères qui surent « grapiller à merveille ». L’argent du père servit aussi aux quatre fils Gruyn pour acheter des charges qui leur permirent d’arrondir encore leur fortune. Un pamphlet paru lors de la première Fronde sous le titre Catalogue des partisans, extraction, vie, mœurs et fortune nous apprend que « les Gruyn, frères et fils du maistre de cabaret de la Pomme de Pin, à force de pillages qu’ils ont fait dans la subsistance, lors de l’établissement d’icelle, ont acquis de grands biens et possèdent des charges de finances très considérables ». La Pomme de Pin de Philippe Gruyn, le fils, fut fréquentée par Racine, Molière, La Fontaine, Boileau, Chapelle, et Lulli entre autres. Le successeur de Gruyn, Jules Crenest, en a bien profité aussi.

Figure 5: Château de Merlemont à Warluis, Oise

Enfin, Arnoul, marchand drapier et bourgeois de Paris[16], époux de Oudine, devenu riche et ayant été fait écuyer, il acquiert, probablement d’un certain Guy Malet, le château de Merlemont à Warluis dans l’Oise en 1468, dont il sera toujours propriétaire en 1489[17], et que la famille possèdera jusqu’en 1531[18].

Son fils Pierre se fera dénommer Pierre de TURGIS, mariera sa fille Catherine qu’il a eu de Marie de Marigny[19] à Louis des Courtils le 10 octobre 1512. Pierre de TURGIS est aussi seigneur de Roy, Framéricourt, Crécy, Laversines, Fouquerolles… Il possède le moulin à vent de Bruneval, qu’il vend en 1546 à Nicolas de Campenare, meunier. Le château de Merlemont comportait un corps de logis, qui sera appelé le vieux castel, flanqué de quatre tourelles ; Pierre de TURGIS y fit construire un second logis, qui sera appelé le logis neuf (partie gauche sur la photo); cette seconde partie existait encore en 1854. Aucun des petits-fils d’Arnoul n’aura de descendance mâle connue.


[1] Jean Favier, Les Contribuables parisiens à la fin de la guerre de Cent Ans: les rôles d’impôt de 1421, 1423 et 1438 

[2] https://books.openedition.org/psorbonne/1431?lang=fr

[3] http://www.chartes.psl.eu/fr/positions-these/quartier-hotel-saint-paul-paris-1360-1550

[4] http://vieux-paris.blogspot.com/2008/05/histoire-de-ce-fameux-cabaret.html

[5] http://emotiveobserver.blogspot.com/2013/02/en-relisant-les-trois-mousquetaires-iii.html

[6] Le Bourgeois de Paris au Moyen Âge, Jean Favier

[7] Lists and Indexes: Supplementary series, Volume 9, Numéro 2, Great Britain. Public Record Office ; Kraus Reprint, 1964, p284

[8] The Political And Commercial Works: Relating to the Trade and Revenue of England, The Plantation Trade, The East-India Trade, And African Trade », Vol 3, Charles Whitworth ; Charles Davenant, Horsfield, 1771, p114

[9] Etudes sur l’argot français, Marcel Schwob, p73

[10] https://fr.wikisource.org/wiki/Page:%C5%92uvres_de_Fran%C3%A7ois_Villon_Thuasne_1923_t2.djvu/247

[11] Sainéan 1912, I, 396-497

[12] Sainéan 1912, I, 397

[13] Sainéan 1912, I, 109

[14] Sainéan 1912, I, 412

[15] François Villon: Coquillard et auteur dramatique, Jean Deroy

[16] Généalogie de quelques familles parisiennes ; P. Marlier, 2015, p619

[17] A.N. MC/ET/XIX/4, Notice 824

[18] Mémoires de la Société Académique d’Archéologie, Sciences et Arts du Département de l’Oise, Beauvais, 1898, p700

[19] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k414713s.image.r=TURGIS.f692.hl

Une réaction au sujet de « POMME DE PIN »

  1. Bonjour. Je viens de lire le livre François Villon, de Pierre Champion, bon historien de Paris. J’y retrouve des éléments de ce texte, que je pense donc sérieux. On trouve un Turgis noble en Poitou, Claude Turgis seigneur de la Blanchetyère, à l’assemblée de 1651. On trouve Maître Pierre de Turgis, officier commensal de la maison du Roi, monnayeur en son hôtel des monnaies de Rouen. Père de Louis Pierre de T, baptisé le 21 7 1781. Oui, un Pierre de Turgis est enterré en l’église de Merlemont en 1531. Il a 2 filles Catherine et Anne.

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